mercredi 25 septembre 2013

à ceux qui

pour quelques raisons
je viens ici remercier ceux
qui ont permis la réalité
de ce livre

regards présences confidences
extrait de naissance
tout passe à qui sait lire
l’entre ligne d’un texte
son revers
sa nuit boréale
ses étés sans orage
ses orages sans pluie
ses grincements  douloureux
et l’inventaire des parcelles
devient le compte sans fin
des galaxies perdues
du texte en expansion

où les raisons de clore
ne viennent pas nécessairement
aux raisons techniques
aux raisons pécuniaires
la réalité concrète d’un rêve
prend pied sur la terre
des réalités

je vous le dis ici
ce qui n’est pas dit
est autant choisi
que ce que j’écris

l’omission étant
le silence salutaire
à la reflection tardive
d’une raison de le faire

voyez dans mes silences
l’espace d’un réjouissance
sans commune mesure
au vivant des émotions
l’instant de nos rencontres

portent les gestes immenses
d’un accueil sans ombre
et le livre devient ce qu’il
ne devrait pas cesser d’être
la passerelle simple et  tranquille
d’une pensée vers l’autre

sans altération










de l’ecriture à l'écrivain

qui du geste d’écrire au pas de la publication
fait l’écrivain ?

sur les étagères cosmiques
des grand bibliothèques
qui habitent nos mémoires

qui n’a pas rêver de poser
dans un geste auguste
avec ombre et lumière
son texte son livre
sa première de couverture
sa quatrième avec photo, please

comme il se doit la réalité
rejoint souvent  l’imaginaire
quand dans le temps
on a mis la main
à la pâte du papier

le brouillon fait le texte
des heures vécues
n’est pas qu’illusion
à ceux qui sourient
les brumes rupestres
d’une caverne close

s’inventent les lumières réelles
d’un agglomérat de patiences
et les mots congruents s’accrochent
aux pages vierges des nuages
en nombre secouent le ciel

ils pleut des livres
beau temps






vient de naître

du texte
du texte qui fait souche
qui fait couche sur le papier

apache imprimeur
du bruit les éléments réducteurs
du silence la machine mange
le papier d’une encre noire
pose le texte endormi
sur des lignes choisies
du blanc entre les mots
les lignes respirent lentement

les interstices de la mémoire ouvrent
le continent endormi de la passivité
si écrire est transformer  le présent
en profondeur lire devient l’invention
d’une pensées sans précédent


aux yeux flèches performantes plus vastes que la nuit